Le juge : « Vous les avez faits, les travaux d’intérêt général ? » Le prévenu : « Non. » Re le juge : « Pourquoi ? » Re le prévenu : « J’avais commencé, et puis… »
Kevin a 20 ans. Et une dizaine de condamnations au casier. Mardi, il a été jugé par le tribunal correctionnel de Saint-Étienne pour une tentative de cambriolage, en novembre 2013, dans un immeuble stéphanois. Les œilletons de toutes les portes donnant sur un même palier avaient été occultés par du scotch, sur lequel on a retrouvé l’ADN du jeune homme.
Face aux juges, Kevin n’est pas causant. « Je ne me souviens plus, c’était en 2013… » Son ADN présent sur les lieux ? « Peut-être que j’ai posé des bouts de scotch sur les judas pour m’amuser avec un collègue. Mais je n’ai pas cambriolé l’appartement. »
Kevin n’a pas d’avocat. Il purge actuellement une peine d’un an pour conduite sans permis et refus d’obtempérer. Le tribunal le condamne à cinq mois ferme. « Que faites-vous dans la vie ? » lui a demandé le juge. « Rien. J’ai fait de la prison. Je suis sorti. J’ai commencé une formation. Puis je suis retourné en prison. »